Le mot de l'auteur : Une frilosité de l'esprit est actuellement observable, conséquence du manque d'unité des savoirs contemporains. En se coupant de toute détermination sociale et culturelle, les rationalités, concepts et méthodes techniques se sont révélées terriblement totalitaires lorsque appliquées au progrès humain. Elles ont contribué à nous éloigner les uns des autres sous la dictature de mondes virtuels et de l'affichage obligatoire de bonheurs illusoires et amers. Les musiques et leurs rythmes font de la résistance au système car ressenties au plus profond de nous comme moyen de communion. A ces musiques il convient d'ajouter la poésie (notamment les textes de ces musiques) qui plus discrètement permet d'approfondir la réalité de nos vies en libérant les mots de leurs carcans. Car le sens des mots tout comme les musique ne nous appartiennent pas ; les mots et les musiques sont libres, leur sens réel vient d'une réalité plus profonde qui nous est inconnue mais que nous pouvons ressentir intuitivement. Musiques et poésies offrent ainsi un réseau de temporalités locales exubérantes ouvrant à la possibilité d'une « temporalité mère », d'une vague temporelle qui rythmerait et littéralement « tisserait » par sacs et ressacs notre monde en s'enrichissant des différents champs culturels traversés, et forcément dotée d'une puissance infinie. Cette vision, ouvre à un décloisonnement de savoirs académiques occidentaux sclérosés que sont, les religions, l'art, la philosophie et les sciences. Cloisonnements académiques, qui bien que nécessaire durant l'enseignement scolaire, doivent absolument « sauter » au sortir de celui-ci pour permettre à nos enfants de se situer librement et se construire au fur et à mesure, car comme dit la chanson : « we don't really know how to rhym but damn we try ».
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