Les temps modernes sont façonnés
de façon « uniforme » par des outils
techniques universels dont les rythmes mécaniques
vont façonner un temps artificiel, le temps «
linéaire »
Ce temps linéaire et
orthogonal va comprimer et stresser les activités
et la pensée, organisant une course vers la réduction
des temps d'accès considéré comme
une finalité fascinante du progrès.
La mise en spectacle généralisée
du monde devient une immense tautologie non contrôlée
dans laquelle l’immersion culturelle naturelle est
remplacée par une attaque consumériste à
base de fantastique. La publicité explore, met
en place et gère nos pulsions. Une télévision
toute puissante véhicule par le biais de sons et
d’images colorisées, un monde virtuel et
propagande qui s’attaque à notre affect.
Le fantastique a définitivement
pris le pouvoir par le biais de la science-fiction puis
des jeux vidéo. Contextes dans lesquels les événements
qui seraient irrationnels sont censés être
rationnels dans des cadres gérés par la
science du futur ou par les règles du jeu des mondes
virtuels.
Face à un affect lié
au temps « mécanique, notre âme qui
est liée aux temporalités naturelles demeure
amère et désenchantée. De même
notre conscience prise dans cette dichotomie comme dans
un étau, ne parvient plus à se reconstituer.